jeudi 31 juillet 2008

Bilitis, la chanson d'un cata


Bilitis est venu de France à Madagascar par la Méditerranée, la Mer Rouge et la Corne d’Afrique et il a d’abord opéré en charter sur la côte sud malgache, vers Tuléar.
Catamaran de 42 pieds (12 mètres 80) gréé en cotre, (c’est à dire avec grand voile, génois, trinquette) Bilitis est un Wharram. Ces bateaux originaux ont leur propre légende, entretenue par James Wharram Design et la coterie des propriétaires passionnés ( voir www.wharram.com) Dans la série des Pahi, il est le n° 115 du type « Captain Cook ».
Comme tous les plans de James Wharram, le Pahi est inspiré des catamarans hauturiers polynésiens, mais bénéficie des technologies de notre époque : coque CTP – époxy, recouvert de fibre de verre, et sur Bilitis mat aluminium, gréément inox surdimensionné, winches deux vitesses, spinnakers, centrale de navigation...
Ses points forts : léger et rapide Bilitis n’a qu’un un tirant d’eau réduit : moins de 0, 6 mètres, idéal pour les côtes abritées de Nosy Be et ses îles, où les marées ont une amplitude allant jusqu’à 4 mètres. Il aime les plages : vous le voyez ici posé sur celle de Majunga.
Bilitis offre avant tout de l’espace : un confort simple, mais avec deux cabines spacieuses à l’avant, une cabine plus simple à l’arrière. Une timonerie permet de faire dormir un quatrième couple ; une cinquième cabine « équipage » se trouve derrière la vaste cambuse où on peut cuisiner à plusieurs.
Sécurité : construit et homologué en France en première catégorie en 1998, il est de part sa conception avec compartiment isolé par une cloison étanche à l’avant de chacune des deux coques, particulièrement sûr. Bien équipé ( GPS, sonar, VHFl arbore le pavillon malgache depuis 2000, ou il est homologué pour 10 passagers et 2 membres d’équipage. Sa dernière visite technique de sécurité date d’avril 2008.

Oh et pour finir : Bilitis etait une poétesse grecque antique, qui a célébre l'amour et dont Pierre Louyis a fait l'héroine des "Chansons de Bilitis", devenu un film a succès - on ne change pas un nom comme celui là!

lundi 21 juillet 2008

Nosy Mamoko


Nosy Mamoko, au fond de la baie d’Ampasindave, à 30 milles de Nosy Bé, c’est une île sacrée. Elles le sont toutes par ici, a des degrés divers, certes ; mais celle-ci, outre des tombeaux de reines, héberge des tortues terrestres –introduites par l’homme, comme d’ailleurs les lémuriens, vu la taille exigüe du « biotope » – et qui sont protégées par des interdits puissants.

Nosy Mamoko offre un mouillage sûr, entouré de forêts, dans des eaux d’un vert sombre entre l’île et la Grande terre. Quasi-sûr du moins : le chenal était l’autre nuit parcouru par une série de coup de vents. Nous aurions du mouiller plus près du rivage de Mamoko. On devrait, on pourrait toujours mouiller plus près du bord, avec un bateau tel que Bilitis.

A terre, on rencontre les habitants, cinq ou six familles, dont plusieurs pêcheurs de « dinga dinga », les holothuries ou concombres de mer, qu’on ne trouve plus que par des fonds de plus de vingt mêtres. L’un d’entre ces pêcheurs est le zandry, le petit frère de Roger, notre matelot. Pourtant il semble plus vieux que lui de dix ans. La plongée l’a marqué, buriné.
La pêche au Dinga-dinga est usante, peu rentable. 4 euros sont payés par le collecteur chinois au bourg d’Ambanja , pour un kilo de ces vilaines bêtes séchées. Les holothuries hélas sont menacées de disparition. Combien de plongées en apnée, à la limite de l’asphyxie, combien de brusques remontées pour récolter ce mol animal gorgé d’eau qui desséché ne doit pas peser plus d’un dixième de son poids vif. Dans la nuit on voit au loin les puissantes lumières d'un grand crevettier qui vient ratisser les fonds, sans doute en enfreignant la loi car les licences de peches côtière ontété supprimées.

Apres Mamoko, cap sur la grande terre, le lendemain. A 7 h, on léve l’ancre. Nul n’empêche nos passagers de rester dans leurs couchettes ! mais le paysage des hautes montagnes mauves au loin, des collines vert sombre qui nous entourent, et de l’eau moirée comme celle d’un lac, est irresistible. Tellement ample et serein.
On mouille pour la matinée à l’embouchure d’une rivière sans nom, ouvrant son éventail de sable au pied de hautes collines . Un tout petit village est dominé par une cascade. On s’y baigne, sous les regards intéressés d’un femme du village sortie exprès de sa case, au regard insistant . Roger, peu rassuré, pense qu’il doit s’agir d’une sorcière. On visite le jardin de M. Christian, qui porte un grand chapeau et cultive des fleurs a foison. Puis on marche en forêt le long d’un sentier offrant des vues superbes sur la côte et les îles. Roger donne des explications sur les nombreuses plantes médicinales.Sur la carte, la grand route côtière n’est qu’a vingts kilomètres, mais le sentier s’arrête , la forêt est impénétrable. On ne circule qu’en pirogue, par ici. Sorcière, enchantements, remèdes, rois du temps passé : les îles de Nosy be ne sont pas un conte de Perrault, la réalité y est parfois rude, pour les pêcheurs de Dinga-dinga par exemple... Mais quelle splendeur dans cette nature hors du temps.

dimanche 20 juillet 2008

Nosy Sakatia


Nosy Sakatia, c’est notre « day cruise », notre sortie d’un jour favorite. Elle vise a échapper au foules qui "font", serrés comme des oignons sur des petites barques a moteur, le triangle Nosy Komba, Tanikely, et retour à Ambatoloaka sur Nosy Bé. Ce classique des opérateurs locaux a pourtant son charme, surtout hors des heures d’affluence, mais nous preférons la balade a Nosy Sakatia.

Le départ se fait à 8 h 30 du port du Cratère, ancien port sucrier de l’île avec sa vieille locomotive abandonnée et son essaim de voiliers de croisière au repos. On embarque sur Bilitis, et on lève l’ancre pour Nosy Sakatia, île toute proche de Nosy Bé mais au relief et à la végétation spécifique. Café et tartines à bord. Navigation à la voile, le long de la côte ouest de Nosy Bé laissant à tribord les plages d’Ambatoloaka, Madirokely, Ambondrona, l’île de Nosy Tanga, et le banc de Dzamandzar… où l’espoir d’une belle prise nous fait tutoyer le corail. Mouillage avant midi dans un mêtre cinquante d’eau, ( pas de souci, on tire 60 centimètres) devant une très belle plage à l’abri d’une péninsule boisée au sud est de Nosy Sakatia, (péninsule qui est une réserve naturelle intégrale car on y trouve le plus petit cameléon du monde, deux centimetres environ. )

On reste trois heures sur Sakatia, une escale nature vraiment très interessante offrant des possibilité de ballade sur les sentiers de l’île, la visite de l’école et du dispensaire, et bien sûr les joies de la natation, de la plongée masque et tuba ou du farniente à bord et sur la plage.

Déjeuner à bord sous le taud de pont. Ballades ou siestes. Au retour navigation à la voile, avec le vent au portant, le soleil qui baise déjà : caïpirinhas . Arrivée au Cratère a 16 heures 30.


Tentés ? Téléphonez moi au 032 41 26 966 ou 00 261 32 41 26 966.

vendredi 18 juillet 2008

Nosy Kisimany, port parfaitement rond




Naviguer a Nosy Be, c'est un peu relire l'extraordinaire ouvrage " Aux îles d'Auvergne" qui imagine les volcans du massif Central en France noyés sous 1000 metres d'eau.
Les environs de Nosy bé sont ponctués de volcans a demi submergés, simples cheminées de basaltes émergeant comme des cylindres usés ( les 4 freres par exemple) , ou cônes quasi parfaits comme l'espece de Fuji yama qui domine la baie d'Ampasindava...
Les plus extraordinaires de ces vestiges volcaniques, ce sont les crateres envahis par la mer : le petit port du Cratère, privatisé par les PNB, Pecheries de nosy Bé, est un exemple parfait qui sera sans doute converti un jour en hotel 4 étoiles tant le site est beau et préservé... et moins connu, il y a aussi l'île de Nosy Kisimany proche de la Grande terre.
Bilitis y est allé plusieurs fois ; l'entrée de ce hâvre circulaire se fait par le coté abaissé du cratère, face au rivage de la Grande terre ; le port naturel ainsi crée est protégé des vents du large par la levre orientale du cratére qui s'éléve a 50 metres de haut et est abondamment couverte de forêts.

L'île est peuplée d'un cinquantaine de personnes, on y contruisait des boutres et on s'y refugiait depuis des temps sans doute tres anciens. Elle a toujours son Ampanjaka, son roi traditionnel. A 70 ans , il a encore tous ses muscles (sinon toutes ses dents), et il convient de lui presenter ses respects.

Le 26 juin dernier, fete nationale malgache, nous y avons improvisé un petit concert de nuit autour d'un feu de camp avec Roger, notre matelot guitariste, en première ligne. Et tard dans la nuit, a bord, nous avons entendu l'appel repeté des makis delimitant leur territoire dans la forêt de l'île.

lundi 14 juillet 2008

Croisière à la baie des Russes


Il y a deux jours, nous sommes partis avec deux sympathiques Réunionnais à la Baie des Russes. C'est un vaste golfe qui s'ouvre dans la cote nord-ouest de la Grande ïle de madagascar, un peu comme une large main aux doigts ecartés par des péninsules couvertes de forêts .
On l'atteint en 4 heures de navigation. Le goulet d'accès est étroit, et défendu par des roches a demi submergées - dans la direction d'ou on arrive bien sur ce qui impose quelques virements de bord.
Le paradis se mérite ! mais il en vaut la peine.
Imaginez le golfe du Morbihan... sans une seule villa bien sûr, mais avec des baleines et des poissons clowns, des manguiers géants et des baobabs sur les crêtes. Nous etion seuls au mouillage sauf un catamaran de plus de 20 metres, ancré forcément plus au large et qui est parti dans la nuit - non sans avoir demontre sa panoplie de jetskis embarqués et autre toys couteux. Il est unique en son genre à Mada rassurez vous.
Bilitis n'offre pas ce type de luxe ... mais des piroguiers viennent l'aborder pour vendre des langoustes toute fraiches et vraiement énormes et un guide pour nous raconter l'histoire de l'escadre Russe faisant escale dans la baie durant la guerre de 1905 : 40 navires de guerre, portant 12 000 hommes sous les ordres de l'Amiral Rojestvensky, en route de saint Petersbourg vers la mer du Japon ...
Il nous montre des photos tirées de vieux numéros de l'Illustration : cette escadre de hauts croiseurs fumant de toutes leur cheminées impresionne.
On a peine a les imaginer dans cette baie pure comme les origines du monde !

croisière aux îles Mitsio



Mitsio " celles qu'on vise", c'est un groupe d'île renommé pour sa beauté au nord est de Nosy Bé. On les vise en effet des qu'on passe entre Nosy Bé et Nosy Komba et qu'on s'engage dans la baie fermée par l'île de Nosy Faly pour remonter vers le nord.

Mais on y arrive pas aussi facilement que cela du moins en juillet aout : le Varatraza, le vent du nord est, s'oppose à la progression du bateau et lève parfois contre la marée une mer obstinée sur 30 milles.
La récompense, c'est de naviguer parmi les Quatre freres, hauts pitons de basalte emergeant de 80 metres de la surface. C'est l'arrivée dans la profonde baie de Marimbe a la nuit, sur une eau parfaitement plane, avec les bêlements des chevres entre les rafales de vent.

C'est la decouverte d'au matin d'une végetation etrange, palmiers satrana, aux feuilles en eventail, points d'eau rares, mais sentiers villageois sympathiques filant de plage en plage par les cols de cette petite montagne engloutie qu'est la Grande Mitsio.

Ce n'est pas le paradis tropical aux sable et aux ombrages voluptueux qu'on trouve aux îles Radama, mais un lieu d'une grande beauté, quoique un peu austere pour certains.

Et le retour se fait sous spi, avec des poissons plus voraces sur les appats ...

samedi 12 juillet 2008

Coup d'oeil sur la carte



Voici la carte de ce petit "maradis" ( comme on devrait appeler les Edens maritimes qui subsistent sur la planète, de la Mer d'Iroise à la baie d'Along !

Et voici votre programme de découvertes :

- mini-croisières d’un jour vers Nosy Sakatia, Tanikely.

- croisières de deux jours de Nosy Be à la Baie des Russes, à Nosy Kisimany, Nosy Iranja ,

- 3 à 4 jours vers les Mitsio, Baramahay ou les Radama

- trek maritimes et terrestres de 6 a 10 jours: Mitsio et parc de l’Ankarana.

Nos points forts :
-Un skipper français, un matelot et une cuisinière ( des 4 passagers) malgaches.

-Un programme nature accès sur la decouverte des côtes et de leurs habitants.-Le respect de l'environnement ( pas de surpêche, peu de moteur, gestion rigoureuse des déchêts)- des activités variées, ( plongée tuba, traîne, trekkings, bivouacs, etc...)

Rappellons que Bilitis, un catamaran de 12.80m et son équipage, basés à Nosy bé, Madagascar, vous attendent pour une croisière entre lémuriens et poissons clowns, entre cascades et corail, pour 1 à 5 jours et pour des prix étidies, des 59 euros par passagers si vous etez 4 ou plus, et 89 euros par passagers si vous êtes deux...

vendredi 11 juillet 2008

Pourquoi un blog sur la voile à Madagascar?



Pourquoi ce blog ?
Pour vous parler d'un site naturel extraordinaire : les îles du Nord Ouest de Madagascar , vrai patrimoine mondial de l'humanité.

Et puis pour relater les navigations de Bilitis, un catamaran de 12.80m et son équipage, basés à Nosy Bé, Madagascar, qui vous attendent pour une croisière entre lémuriens et poissons clowns, entre cascades et corail, pour 1 à 5 jours et pour 2 à 8 passagers...

Une activité que j'ai toujours voulu faire , d'abord en tant que client lorsque je visitais Madagascar depuis la Réunion, au début des années 2000. Puis en tant que professionnel, quand je me suis installé a Madagascar en 2006, avec trois raisons majeures de choisir finalement Nosy Bé :
- son bassin de navigation est préservé et offre une nature d'une beauté exceptionnelle
- les conditions y sont optimales pour la voile : peu de houle, vents réguliers, mais fortes marées.
- les Sakalaves sont des marins de naissance, d'une grande habilité et d'une vraie gentilesse avec les visiteurs.