lundi 1 septembre 2008

Nosy Faly, l'île contente


Faly en malgache veut dire content, heureux... Nosy Faly, à l'est de Nosy Bé est une île bien nommée.
Quel plaisir de la voir grandir doucement, puis de plus en plus vite car le taliho nous fait surfer à quelques 14 noeuds. La côte de Nosy Faly est basse et boisée, et se détache sur un fond de hautes montagnes.
Le vent nous fait réduire la voilure avant d'embouquer le chenal quasi invisible du large. L'accès se fait entre des roches assez traitresses pour qui ne les connaît pas, et c'est ensuite un lagon vert, paisible parcouru de nombreuse pirogues agiles et rapides sur leur voile tendue par deux perches.
On mouille dans le passage étroit qui sépare Nosy Faly au sud d'un péninsule rattachée à la Grande Terre, où une 404 bâchée, solitaire sur la rive, témoigne de l'existence d'une piste. Mouillage en deux temps, d'abord dans l'anse face au petit village d'Antafianabotry, qui accueille "beaucoup de boutres" comme son nom l'indique, pour pouvoir le visiter tranquillement. Puis dans le chenal, pour y dormir sans souçi car l'anse assèche a la basse mer, et qu'un orage menace.
Au matin, après avoir pêche une sorte de murène féroce et pleine d'arêtes, nouveau mouillage sur la cote ouest de l'île, avec à la clé une belle ballade sur la crête vers un petit village isolé.
On tarde u peu trop ... et le retour se fait aussi musclé que l'aller, vface au m^me vent de l'apres midi, mais qui nous est défavorable cette fois ci. Il aurait fallu monter vers les Mitsio pour en profiter ! On rentre vers Hell Ville, la capitale de Nosy Bé, et ses lumières longeant un porte conteneur vivement eclairé qui décharge sur des allèges, on mouille pour la nuit dans le fond de la rade, face à la boîte de nuit du Vieux Port et ses gurlandes d'ampoules : le vent nous porte sapiky ségas et salégy. On se croirait presque dans un port de la côte d'Azur... La civilisation a son charme, quand on rentre content de Nosy Faly.