vendredi 22 août 2008

5 jours de bonheur.



Voici au départ de Nosy Bé un descriptif du parcours sur 5 Jours - a confirmer avec l'équipage et dependante des conditions météo)



1er jour : Nosy Kisimany



Départ à 10 h du port du Cratère, ancien port sucrier de l’île, à 2 kilomètres d’Ambatoloaka.

On embarque sur Bilitis, catamaran de 12, 80 m qui lève l’ancre pour Nosy Kisimany. Café et tartines à bord. Navigation à la voile laissant l’îlot de Nosy Tanikely par le travers.

Déjeuner à bord ou à l’escale à Tanikely, si les conditions météo sont favorables. Pêche à la traîne en route. (barracuda, carangues)

15 h 30 : Escale à Nosy Kisimany, ilot boisé et habité à proximité de Tani Bé, la Grande Terre, dans un remarquable port naturel constitué par un ancien cratère :

Visite du village, rencontre des pécheurs de « dinga-dinga », salutations au roi coutumier. Possibilité de petite marche en forêt, nage.

Dîner feu de camp sur la rive sous les cocotiers, avec le poisson ou les crustacés achetés sur place en grillade. Nuit à bord, bercée par l’appel des makis, lémuriens nocturnes.



Jour 2 : Baie des Russes

A 7h 30, on léve l’ancre pour la baie des Russes, ou d’Ambavatoby, vaste réseau de vallées envahies par la mer sur la Grande Terre. Ce site totalement inaccessible par la route et ayant conservé toute sa pureté naturelle.

Arrivée vers 11h, escale sur une plage de sable blanc à l’entrée de la baie, déjeuner à bord ou sur la plage à l’ombre des arbres. Pêche à la palangrote aux alentours du bateau. D^piner sur la plage ou a bord au choix des passagers. Nuit à bord.



Jour 3 : Baie des Russes, bis.

A 11 h 30, on léve l’ancre pour traverser la baie des Russes vers le village de Marohariva, Possibilité d’excursion terrestre avec un guide vers un ancien fortin, et les bassins d’une ancienne plantation. Dîner et nuit à Bord.





Jours 4 : Rivière de Baramamahy :

Départ à 5 h 30 ( rien ne vous empêche de rester dans vos couchettes !) pour la baie de Baramay autre site privilégié de la Grande Terre. On laisse sur babord les îles jumelées de Nosy Iranja, et divers îlots anciennes cheminées de volcans. Si les conditions météo sont favorables, possibilité de mouiller brièvement sur Iranja kely, propriété d’un hotel 4 étoiles et relié à Iranja Bé par un long cordon de sable blanc. Puis on retourne vers la grande Terre, longeant une immense et vierge plage de sable blanc, et on embouque le chenal étroit de la Rivière de Baramamahy, que le catamaran Bilitis peut remonter sur plusieurs milles.

Visite du village d’Ambariomena rencontre des constructeurs de boutres. Marche en forêt, à la rencontre des cultivateurs.

Dîner feu de camp sur la rive, avec le poisson ou les crustacés achetés sur place en grillade.




Jours 5 : retour vers Nosy Be :

C’est une longue journée de mer : Départ à l’aube pour le port du Cratère.
Traversée d’une traite vers le port du Cratère, aux allures portantes. Si le vent est fort, possibilité d'escale brève à Nosy Iranja. ( coté petite Iranja)Pêche à la traine en route . Arrivée peu avant le coucher du soleil.

jeudi 21 août 2008

Pauvreté et exploitation sexuelle à Madagascar et Nosy Bé


Que penser des sites web qui dénoncent l'exploitation sexuelle a Madagascar et Nosy Bé ?
Ils datent un peu. Nosy Bé a bien failli devenir une destination du tourisme sexuel, au même titre que certaines plages de la Thaïlande ou de la République Dominicaine, mais il semble que le danger soit écarté, quoique en disent certains sur deux ou trois sites qui dénigrent systématiquement notre destination (et contre lesquels les opérateurs locaux ont décidé de réagir.)

Depuis 2006 le gouvernement Malgache a voulu enrayer l’escalade des visites de touristes mus uniquement par l’envie d’aligner des conquêtes faciles – ce qui faisait de Nosy-Bé un vortex de la prostitution sur tout le nord de la grande île, attirant des jeunes filles sans autre moyen de subsistance pour elles et leur famille. Les lois sur le proxénetisme ont été activées, des règlements sur les tenues « indécentes » édictés, et les heures de fermetures de bars et boîtes de nuit ont été intelligement avancées ( ainsi tout le village d’Ambatoloaka n’est plus obligé de veiller jusqu’à l’aube et ne résonne plus de disputes de filles dans l’unique rue de bord de mer – les pécheurs et plongeurs matinaux apprécient !).

Les familles reviennent en grand nombre, ainsi que les couples, les sportifs. Bon, ne faisons pas d'angélisme : Nosy Be n’est certes pas devenu Lourdes, il y à toujours des messieurs seuls en quête d'aventure... mais l'île a réussi sa reconversion, et sa réintégration dans le circuit des visiteurs de bon aloi, tout comme d’autres sites de Madagascar, tels Diego Suarez. Heureusement le sens de la fête, la convivialité, si typiques de Nosy Bé et du Nord de Mada n’en sont pas morts: vous les retrouverez par exemple dans la beach party du bord de mer à Madirokely, qui rassemble toute l’île les dimanches en fin d’après-midi, dans une ambiance à la fois survoltée et nature que je n’ai retrouvée qu’a Rio de Janeiro. Bref la bataille continue, mais elle semble gagnée.

Sur Bilitis, sans porter de jugement moral (Le débat sur la place des interactions sexuelles entre la population et les touristes dans la cadre d’un tourisme durable et « pro poor » est assez complexe, et la création d’emploi pour les jeunes est sûrement une nécessité aussi urgente que la répression des minijupes…) nous appliquons, pleinement, la loi qui interdit l’hébergement des personnes se livrant habituellement à la prostitution.

Et vous, comment pouvez vous agir ? Venez à Nosy Bé. Dépensez-y de l'argent, si vous le pouvez, et surtout dans des activités dont tout les profits seront distribués sur place, sans recourir a des importations de carburant ou de produits de luxe. Des excursions, des soins de coiffure et massage, de repas de gastronomie locale... et des croisières nature... comme les nôtres : c'est une façon directe de lutter contre la pauvreté à Madagascar.
PS : La photo ci-jointe prise il y a des années est ici uniquement parce que je la trouve sympa, et ne présume nullement de ce qui se passait derrière le rideau. Quant on vous dit qu’il ne faut pas céder aux préjugés ! :-)

vendredi 15 août 2008

bonne pêche ...


Péché hier au large de Nosy Kisimany : Talio, ou Barracuda, 17 kg, 1m 30 cm.

Hier Bilitis a battu son record de prise alors que nous rentrions de Nosy Kisimany, faisant la course avec une grande pirogue. Frrrtt ! Le moulinet à babord se déclenche. On abat. La ligne remontée à grande brassée, car la canne s’est bloquée, amène près de la surface une masse qui envoie des reflets blanchâtres, pesante, tournoyante.
Un requin ? Non, un poisson proche du barracuda, qui au moment de l’attraper nous a paru peser trente kilos pour un mêtre quatre vingt. Il s’est laissé amener et crocheter sans trop de résistance. Une belle créature fuselée et tout en muscles, aux larges écailles et à la gueule énorme. (Rétrécissement insidieux, mêtre et balance en main , le bête ne faisait plus qu’un mêtre trente et 17 kilogrammes. )
Un « talio », comme le vent de ce jour là – voila comment on l’appelle mais je n’en suis pas sûr. Le nom local des poissons varie tellement que notre marin l’appelle « poisson comme celui péché au Mitisio » . Sûrement un cousin du barracuda, même si ses dents sont moins régulières, mais puissantes : même après sa mort elles tranchent la corde de nylon tressé qui passe par ses ouies.
Le leurre – on pêche avec des leurres importés, qui se maintiennent en tressautant à 10 mètres de fond - est a moitié mâché en deux. On a eu bien de la chance qu’il ne se soit pas décroché

« Misaotra Zahanary » a crié en riant le marin vers le ciel, et vers la pirogue distancée, d’où on nous a regardé avec quelque jalousie.
Oui, "Merci Bon Dieu" : D’autant qu’il paraît que les très belles prises se font rares : Un ami qui pèche « au gros » et au moteur sur les récifs très au large depuis des années, et qui a fini par rejoindre une entreprise spécialisée, m’explique que la réserve s’épuise. Il y a encore des retours triomphants, avec des marlins, des espadons voiliers d’une beauté saisisnate quand on les tire sur la plage ; mais ils se font plus rares. Il faudrait peut-être décompter les prises, les faire payer, comme dans les réserves africaines. Sinon, comme en Méditerranée les belles pêches ne seront qu’un souvenir.

Ce serait bien dommage : découpé a terre notre « talio » fait le bonheur du gardien, de la vendeuse d’Olivia, de la femme de ménage, et du diner du soir accommodé avec des zitoni napolitains : le foie des grands poisons devient le liant d’une excellente sauce tomate.

lundi 11 août 2008

Nosy Komba, cool volcano


Nosy Komba : à 6 milles du port du Cratère, c'est la plus haute des îles de l’archipel Nosybéen, puisque elle dépasse 600 m. Du large, c'est visiblement un cône volcanique, tout couvert d'épaisses forets. Trés sauvage, c'est aussi la plus "coooool", très appréciée des voyageurs sac a dos , qui ont souvent deja écumé les îles du sud de la Thaïlande et l'Indonesie ... et qui craignent les débordements supposés d'Hell ville ou d'Ambatoloaka.
Il est vrai que tout ici reste a taille humaine : les hôtels ont six chambres, les restaurants quatre où cinq tables - toutes les pieds dans le sable et non sur le ciment...

Le village d’Ampangorina, dont le rivage figure sur bien des cartes postales et des brochures touristiques, offre un assez bon mouillage, un peu rouleur dans les vagues de la marée, mais ceci n’est pas génant sur un catamaran. On mouille devant l’anse principale du village, y accédant du nord par un large chenal entre les roches émérgées. Fond de sable tres clair avec des patates de corail isolées.
On arrive dans l'après midi et le soir, on profite de ambiance chaleureuse et tranquille dinant dans une des gargottes au bord de l’eau, et bavardant dans un ou deux bars avec un bon programme musical.
Nosy Komba la nuit représente sans doute le meilleur compromis entre le sens de la fête des gens du Nord ouest, et l’animation modérée que recherchent les voyageurs individuels.

Cette "nightscene" discrète s’"teint à 9h 30, dix heures au plus tard et on revient sur Bilitis resté sagement à l’ancre, ses repères calés sur les étoiles.


Au matin possibilité d’escalader la montagne, par un magnifique sentier pavé du temps des missionnaires, et d'acheter des nappes brodées ainsi que des bois sculptées - Nosy Komba est le meilleur centre d'artisant du la région, avec de vrai créateurs et créatrices inspirés... Cependant que le marin fait de l’eau à la fontaine : l’eau potable du réseau de Nosy Komba récemment rénové est aussi reputée que l'eau minerale.

Suite du programme quand les cales sont pleines : retour sur Nosy Bé par l'ilot de Nosy Tanikely, en arrivant avant la foule ; ou prolongation vers Nosy Faly, qui ferme la baie à l'Est.

samedi 9 août 2008

Voile dans un paradis naturel


Comment les malgaches sont ils arrivés à Nosy Bé ? En bateau bien sûr : L'île s'est separée de l'afrique et du Gondwana bien avant l'apparition de l'homme... Et plus précisement en multicoques traditionnels, dont Bilitis est avec toute la flotte des "Wharram " l'un des héritiers.

Cette page est dédiée à la mémoire du voyage du Sarimanok : "En 1985, Bob Hobman et un équipage de six marins gagnaient un fabuleux pari : traverser l'océan Indien, de Bali à Madagascar, sur un trimaran de bambou comme l'avaient fait, il y a quelques milliers d'années, les premiers marins de la planète. Le Sarimanok - (c'est le nom d'un petit oiseau porte-bonheur du Sud-Est asiatique) a été construit selon les techniques néolithiques disparues (aucun métal, seulement des matériaux organiques). De l'abattage de l'arbre qui, évidé, constitue la coque, au tissage des voiles, tout releva de prouesses hors du commun" - c'est ce que dit le site web de l'éditeur de Bob Hobman, mais ces techniques restent toujours toujours pratiquées au quotidien à Madagascar, comme vous pourrez le découvrir en visitant les village de pecheurs et de charpentiers avec nous .

Les racines malaises de la population sont visibles a Madagascar sur les hauts plateaux comme sur la côte et aux Comores : vous le retrouverez dans des yeux finement bridés, une peau claire... mélées aux robustes statures de l'Afrique de l'Est.

Leur migration n'a pas été une partie de plaisir : Le site résume ainsi le livre de Hobman " La traversée, longue de 4 000 milles, sera une formidable épreuve. Pendant deux mois, les tempêtes se succèdent. A bord tout est trempé, la nourriture (à base de poisson séché) pourrit, un des hommes tombe malade, et l'équipage n'a rien à espérer du pétrolier norvégien qui croise sa route sans apercevoir ce fétu de paille sur l'océan."
Heureusement, sur Bilitis on reste en vue des côtes et d'ailleurs même le poisson seché peut etre délicieux en bouillon !
Bob Hobman a offert son trimaran au CNRO, centre de recherche océanographique de Nosy Bé et on peut le visiter. Si vous voulez en savoir plus avant d'embarquer en croisière sur Bilitis, commandez le livre chez Amazon !

mardi 5 août 2008

Aménagement intérieur du catamaran


Comment on est dedans ? La question n'est pas essentielle, car on vit dehors, mais redisons tout de même que Bilitis est spacieux et agréable. Il y a deux grandes cabines doubles, une troisième plus petite. S'y ajoutentr une cabine équipage, une timonerie tres agréable.
Dans les deux coques, il y à une vraie hauteur debout ( 1, 90 m. sous barrots) On y descend par deux petites échelles mais de grands panneaux ouvrants permettent d'entrer et de sortir de partout : L'architecte James Wharram et sa compagne Hanneke ont beaucoup réfléchi a l'utilisation de l'espace tres polyvalent et dégagé mais avec la possibilité d'avoir de l'intimité.
Des amélioration ont été apportées aux plans wharram : des doubles parois ou vaigrages recouvrent une grande partie des cabines assurant une bonne isolation. Les matelas sont épais et récents. La salle de bains offre un WC marin , et l'eau sous pression au pied.
Voici deux photos, celle du " carré" ou petite salle a manger, avec sa table en forme de cerf-volant, sympathique pour les repas du soir quand il y a du vent, ou pour jouer aux cartes ou au 421.
Et le bureau-bibliothèque-chambre à carte, où on est bien pour lire, il y a des bouquins en français, en anglais, les guides de Madagascar et de l'océan Indien. Dans la cabine coté se trouve une deuxième table à cartes que j'utilise quand il y a des clients pour tenir le journal de bord et étudier le parcours du lendemain.
Mais les soirées se passent surtout sur la plage à portée d'annexe, ou sur le pont, sous la lampe accrochée a la bôme, ou dans le filet. Un équipement important du bateau, dont on à déjà parlé, est la guitare, mais il y a aussi une petite sono avec une entrée pour les lecteurs MP3.
L'électricité est d'origine solaire, ( avec un petit groupe d'appoint si necessaire) en 12 volts, un onduleur 220 volts permet de recharger téléphones, appareils photos, voire ordinateur.